Bonnes pratiques pour un jardin écologique

Créer son potager comporte de nombreux avantages. Se reconnecter à la terre, gagner en autonomie alimentaire, pouvoir savourer de bons fruits et légumes sains à moindre coût, notamment. Vous avez la main verte depuis plusieurs années et souhaitez modifier vos habitudes pour que votre jardin soit plus écoresponsable ? Vous débutez sans jamais avoir planté un légume et ne savez pas par où commencer ?

 

J’ai travaillé plusieurs années dans une jardinerie et pratique la culture de mes extérieurs depuis vingt ans, et je suis bien documentée sur les nouvelles tendances du jardinage green attitude.

 

Donc je vous ai concocté cet article, qui concerne aussi bien le potager que le jardin d’ornement, pour vous lister des pratiques de jardinage qui préservent la planète, vous présenter des modes de culture durable, ainsi que des conseils et astuces pour régénérer naturellement le sol afin qu’il soit plus nutritif, et entretenir son potager naturellement. 

Les bonnes pratiques au jardin

Choisir ses plantes et semences 

Évitez les semences et plantes hybrides F1 F2 et préférez choisir des variétés de semences reproductibles. Comment les reconnaître? Les semences Kokopelli et Graines Del Pais présentes à La Consigne le sont toutes.  

 

Acheter des plantes produites en France contribue à limiter l’introduction d’insectes ou de maladies exotiques non endémiques, et améliore votre bilan carbone, contrairement à des végétaux de provenance internationale dont le transport génère plus d’émissions de gaz à effet de serre. 

 

Pour un jardin coloré toute l’année  n’hésitez pas à choisir des plantes et arbustes à floraison longue et étalée sur différentes saisons : vivaces, bulbes, annuelles, graminées, arbustes...variez les formes, les types, de feuillages, les tailles : la biodiversité c’est aussi la profusion de divers végétaux, que ce soit en ornemental comme en jardin nourricier. http://jardinoscopeprat.canalblog.com/archives/2007/12/21/7312481.html

 

Au potager précisément, saviez-vous que certaines plantes aiment la compagnie de certaines autres et détestent celles d’autres. Si vous souhaitez qu’une plante pousse bien il vous faudra la placer en compagnie de plantes amies car avec des plantes antagonistes elles se fragilisent mutuellement.

 

Quelques exemples de bons mariages de plantes : les plants de courgette aiment être placés à côté des haricots et des pommes de terre mais détestent les plants de chou ou de fenouil. Autre exemple : concombres et cornichons aiment être placés à côté de plants de céleri, chou, haricot, laitue, oignon et pois,  mais détestent le voisinage des pommes de terre, des tomates et des herbes aromatiques.

Limiter sa consommation d’eau au jardin

Collecter et stocker l’eau de pluie avec des bacs récupérateurs reliés au gouttières de votre principales toitures vous permettra de faire face aux périodes de sécheresse au jardin tout en préservant les ressources en eau potable.

 

Vous pouvez également drainer votre terrain et diriger l’eau récupérée vers un petit bassin naturel ou une fontaine. 

 

En paillant votre sol et en choisissant d’installer des plantes économes en eau, vous permettrez à la terre de conserver plus longtemps son humidité et limiterez ainsi les besoins en arrosage. Pensez à regarder la météo avant d’arroser car il serait dommage de le faire si de la pluie est prévue en cours de journée. 

 

Veillez aussi à respecter la fréquence d’arrosage nécessaire à chaque plante (certaines sont beaucoup moins gourmandes que d’autres), n’arrosez que le matin ou le soir afin de limiter l’évaporation inutile et préférez arroser précisément au pied des plantes plutôt que largement car cela limite les risques de maladie.

 

N’hésitez pas à utiliser l’eau de lavage des légumes pour le jardin, cette eau n’est pas buvable mais les plantes s’en trouveront aussi bien qu’avec de l’eau du robinet. Enfin, préférez arroser abondamment de manière espacée plutôt que peu et fréquemment. Les plantes développeront ainsi des racines en profondeur et seront plus résistantes aux sécheresses.

 

Vous pouvez également placer à proximité de plantes gourmandes en eau des oyas,  poteries en terre terre cuite poreuse, enterrées, pour qu’elles puissent être remplies d’eau, laquelle se diffusera ensuite dans la terre, directement auprès des racines de la plante.

Les outils utiles au jardin

Évitez les engins lourds pour entretenir votre jardin, préférez des outils manuels solides, durables et adaptés pour un travail raisonné. Si vous voulez acheter de bons outils, optez plutôt pour des outils en fer forgé, solides, durables et plus maniables.Voici une liste non exhaustive d’outils utiles au jardin : 

 

-le sarcloir : pour arracher les plantes indésirables sans trop d’effort. 

 

-La fourche-bêche : permet de retourner et ameublir la terre dure. Elle est très efficace sur les sols argileux et n’importe quel sol lourd.elle a l’avantage de ne pas couper les lombrics, 

 

-la grelinette : cet outil est une sorte de bêche à 5 dents pourvue de deux manches. Il permet d’ameublir le terrain sans retourner les différentes couches de terre donc en préservant la micro-faune de surface, et en conservant le dos droit : un outil qui préserve le jardin et le jardinier !

 

-Le croc : permet de tirer ou repousser la terre pour niveler la partie à cultiver, mais aussi de faire ressortir les grosses pierres, tout en ameublissant la terre.

 

- Le râteau : incontournable du jardin, il sert à ramasser les feuilles mortes, à affiner la couche superficielle du sol, et enlever les cailloux,

 

- Le semoir :  outil qui fait gagner du temps : au lieu de semer vos graines à la main, vous pouvez les distribuer quasiment une à une, à l’endroit exact où vous souhaitez les déposer, avec une semence.  Cela permet de ne pas gaspiller de semences et réduit le travail d’éclaircissage.

 

-La griffe : outil servant à aérer la terre, briser sa croûte et les mottes de terre, affiner le sol en vue des plantations, désherber entre les rangs et incorporer le compost au sol. 

 

-la binette :  sert pour nettoyer un terrain des mauvaises herbes qui l’envahissent. Très pratique également pour butter les pommes de terres, asperges, haricots….

 

-La serfouette :  outil polyvalent, avec lequel vous pouvez creuser des trous de plantations pour les plantes et biner. Il permet aussi de tracer les sillons pour préparer les semis, de sarcler le potager, mais aussi arracher les vieux plants de légumes avant le labour d’hiver. 

Tondre sa pelouse de manière écoresponsable

Tondre sa pelouse nécessite de l’électricité ou de l’essence, génère des déchets verts azotés et n’est pas nourricier. D’ailleurs, dans le modèle de maison écologique pédagogique qui était placée il y a quelques années dans le parc du Futuroscope, La maison “Construisons demain”, il n’y avait pas de pelouse ! 

 

Ne laisser la place qu’à une seule espèce de végétal, coupée régulièrement, est une mauvaise nouvelle pour la biodiversité : les oiseaux, insectes et vers de terre apprécieront davantage une pelouse diversifiée.Pour respecter cette biodiversité, vous pouvez adopter la tonte différenciée.

 

Elle consiste à délimiter des zones, en privilégiant la tonte courte à certains endroits, autour de la terrasse par exemple et en laissant l'herbe pousser dans des coins reculés de votre jardin, voire en y semant des fleurs annuelles pour obtenir une jolie jachère fleurie.

 

Pour une pelouse plus écoresponsable, limitez également la fréquence de tonte, préférez tondre haut, et réutilisez les déchets de tonte, par exemple en paillis pour les pommes de terre, ou choisissez une tondeuse mulching, qui hache menu l'herbe tondue et la dépose au fur et à mesure sur la pelouse : Plus besoin de vider le bac de ramassage, ni de fertiliser le gazon : le mulch forme un paillis protecteur contre la sécheresse et un engrais naturel gratuit !

Un jardin zéro déchet

Pourquoi réduire ses déchets même au jardin

Tontes de pelouses, feuilles mortes, résidus de taille, de fauche et de désherbage,déchets du potager…Les déchets végétaux représentent en général plus du tiers des apports en déchèterie.Ils sont valorisés pour produire du compost utilisable par les exploitants agricoles.Alors pourquoi vouloir les réduire?

 

Réutiliser se déchets verts c’est un gain de temps et des économie car c’est aussi synonyme de : moins de passages en déchèterie, moins de gaz à effet de serre, plus besoin des engrais, pesticides ou paillis, moins d’eau pour arroser vos plantations et votre jardin, moins d’entretien au quotidien, et plus de temps pour profiter de votre jardin !

Comment réutiliser les déchets verts 

Pour limiter la production de déchets au jardin, l'idée est de travailler avec la nature, pas contre elle. D’ailleurs la notion de déchet n’existe pas dans la nature, tout est réutilisé.

 

 

Réutiliser tontes de gazon, feuilles mortes, tailles de haie en tant que paillis au pied des haies, au jardin en permaculture, pour créer des sentiers, ou même pour apporter du sec au bac à compost qui a souvent tendance à en manquer et à être trop chargé d’éléments humides (déchets de cuisine). 

 

Broyer les petites branches après taille des arbustes est une excellente solution pour constituer du bois raméal fragmenté (BRF) à placer ensuite dans les massifs, au pied des arbres et des haies. 

 

Les plus grandes branches peuvent être utilisées pour former des clôtures végétales tressées, ou pour allumer le feu en hiver. Les branches de saule, de noisetier, de frêne par exemple, peuvent être tressées et devenir de belles décorations naturelles pour le jardin : murs de branches, bordures, tressage ornemental pour créer des cabanes ou structures ornementales. Cela pourra aussi offrir un abri aux hérissons. 

Exemples de modes de culture écoresponsables

C’est quoi l’agroécologie

C’est un terme qui désigne plus généralement les exploitations agricoles que les jardins. C’est l’ensemble des techniques qui permettent de pratiquer une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de ses spécificités. Elle vise à préserver les ressources naturelles, voire à les régénérer, et implique de considérer l’exploitation agricole dans son ensemble.

 

Elle signifie diversification des cultures et allongement des rotations, économie d’eau, implantation d’infrastructures agroécologiques comme les haies bocagères, les bacs à compost, considération de l’exploitation comme un écosystème complet : le rôle de la biodiversité comme facteur de production est renforcé, voire restauré. Un jardin particulier peut être considéré comme un petit écosystème donc certaines techniques agroécologiques peuvent s’y appliquer.

Comprendre ce qu’est la permaculture 

Voilà un mot que l’on entend partout aujourd’hui dès qu’on parle de jardinage, sans vraiment comprendre ce qu’il peut signifier exactement. La permaculture ne concerne pas seulement le jardin, c’est une véritable philosophie de vie basée sur 3 piliers ( la prise en compte de la nature, de l'Être humain et le partage équitable au sein de la société.)

 

Les deux fondateurs de la permaculture,  David Holmgren et Bill Mollison ont émis des principes basés sur ces 3 piliers, à appliquer dans 7 domaines dans lesquels l’homme interagit avec son environnement (santé et bien-être, finance et économie, foncier et gouvernance, soins à la nature et à la terre, habitat, outils et technologie, enseignement et culture). C’est pour cela que la permaculture est souvent représentée par une fleur à 7 pétales, ayant en son cœur les 3 piliers, et entourée de l’énumération des 12 principes. 

 

Au jardin, elle implique de prendre du recul pour observer son jardin et le modifier afin de créer un design qui permettra de copier la nature pour recréer un petit écosystème, avec ses relations de compagnonnage entre plantes, les interactions entre minéral végétal et animal, son équilibre et son autosuffisance. 

Régénérer le sol de son jardin

Aussi indispensable que précieuse, la terre de votre jardin apporte les nutriments nécessaires au développement et à la pousse de toutes vos plantes.

 

Pour la régénérer, travaillez-là avec parcimonie, en évitant absolument les bêchages profonds pour ne pas rompre l'équilibre des différentes strates du sol, nourrissez-là  en lui apportant selon la saison et selon ses besoins, compost, amendements du style chaux, gypse, cendres de bois, soufre, sulfate de fer, sable, argile, marne…, et couvrez-là avec des paillis, des engrais verts, des plantations...

La rotation des cultures

C’est une pratique de jardinage importante à suivre : ne jamais planter le même légume deux années de suite au même endroit, car cela épuise tout particulièrement le sol en certains éléments, et le surcharge en d’autres.

 

Chaque type de plante prélève en effet des éléments nutritifs particuliers et restitue éventuellement des éléments fertilisants, améliorant la terre, ce qui profite aux cultures qui viennent après elle.

 

Pour faciliter la rotation des cultures, les légumes du potager sont classés en trois groupes : les légumes feuilles (chou, les salades, l'épinard... ), les légumes fruits( melons, potirons, concombres....) et légumineuses (fèves, pois, haricots…) et les légumes racines (carotte, radis, betterave…) et bulbes (ail,oignon, échalote).

 

Partagez votre potager en 4 zones sur lesquelles vous cultiverez chacun des trois types de légumes, et un engrais vert sur la quatrième parcelle. L’année suivante, faites tourner les cultures de chaque parcelle, de façon que les cultures se suivent selon ce schéma : cultures de légumineuses, puis de légumes-racines, puis de légumes feuilles, puis engrais vert. 

Planter des légumineuses

Semées comme de l'engrais vert, elles enrichissent le sol en azote et améliorent sa structure, tant au potager, au verger qu'au jardin d'ornement.

 

Les légumineuses enrichissent le sol car leurs racines présentent des petits renflements qui abritent des bactéries vivant en symbiose avec la plante. La légumineuse fournit du carbone aux bactéries, qui en retour mettent de l'azote à disposition de la plante.

 

Cet azote va pouvoir bénéficier aux plantes situées à proximité et cultivées en même temps, ou aux plantes cultivées après, si vous prenez soin de les arracher, couper et incorporer au sol pour qu’elles s’y décomposent. Les lentilles, pois, fèves, haricots, pois chiches, sont des légumineuses. 

Semer des engrais verts

Les engrais verts se sèment à l'automne ou au début du printemps.

 

Ce sont des plantes qui vont protéger et améliorer le sol entre deux cultures. Certains régulent le pH du sol, d'autres étouffent les mauvaises herbes et évitent leur propagation.Les engrais verts d'automne sont le seigle, la vesce ou le trèfle incarnat. Ils germent avant le début de l'hiver et continuent leur croissance au printemps.

 

Vous pourrez les arracher et les intégrer au sol en avril ou mai. Ils sont particulièrement intéressants dans les régions où l'été est court, comme en montagne. Les engrais verts de printemps se sèment  de février à avril avec un arrachage en mai-juin. Semez votre engrais vert à la volée en respectant la densité de semis et répartissez bien les graines sur toute la surface.

 

Passez un coup de râteau pour répartir les graines et niveler le sol puis tassez avec le dos du râteau. Il n'est pas nécessaire d'arroser sauf si vous êtes pressé, pour accélérer la croissance. 

Entretenir son jardin naturellement 

Faire son  compost

Produire votre propre compost pour nourrir vos plantes est une excellente alternative qui contribue au recyclage de vos déchets organiques et vous permet d’alléger d’un tiers le contenu de votre poubelle.

 

Pour cela aménager un espace où vous pourrez stocker votre compost à l’abri de la lumière. De plus en plus de municipalités et communautés d’agglomérations fournissent des bacs à compost gracieusement.

 

Ensuite remplissez-le régulièrement avec vos déchets d’aliments (en évitant les restes de viande, de poisson, et d’agrumes) qui constitueront la part “humide” du compost, et compléter avec des déchets secs : feuilles mortes, tonte, morceaux de carton ou de papier...etc...pour obtenir un compost aéré qui se dégradera bien, et pourra ensuite être utilisé dans le jardin pour nourrir vos plantes. 

Comment entretenir et désherber durablement son jardin

Arracher les mauvaises herbes une a une régulièrement, voilà une corvée dont vous aimeriez vous passer. Mais une plante sauvage n'est “mauvaise herbe” que si elle entre en concurrence avec vos plantations, que ce soit pour l’espace ou pour l'alimentation.

 

Vous pouvez choisir de laisser des plantes comme la véronique des champs, par exemple, proliférer au jardin pendant l’hiver car ainsi elle couvrira le sol et le protègera des gelées et des lessivages d’éléments nutritifs par les intempéries.

 

Pour réguler ces adventices et éviter qu’elles ne deviennent indésirables, il existe des méthodes respectueuses de l'environnement

Empêcher l’arrivée des mauvaises herbes 

“Mieux vaut prévenir que guérir”. Le célèbre adage est valable aussi au jardin.Voici deux méthodes que vous pouvez appliquer au jardin pour éviter qu’elles ne viennent perturber vos cultures plantées

Le paillage du sol, respectueux de l’environnement

Pailler c’est placer une couche épaisse de végétaux ou minéraux, directement sur le sol, pour le recouvrir.  Eté comme hiver c’est une protection essentielle du sol, et pas seulement contre les mauvaises herbes. Pailler permet au sol de conserver son humidité en été, de ne pas geler en hiver, et de ne pas être lessivé par les pluies.

 

Vous pouvez utiliser un paillage minéral (ardoise, pouzzolane, graviers, galets) ou un paillage végétal (paillis de chanvre, de hêtre ou lin, écorces, paille, foin , ou déchets d’entretien du jardin : feuilles mortes, tontes de pelouse, petites branches de bois coupé en petits morceaux pour en faire du BRF…)

 

Les paillages minéraux ont l’avantage d’être très durables car ils ne s’envolent pas et ne se décomposent pas non plus .  Les paillages végétaux seront à renouveler régulièrement pour ces deux raisons, mais permettent de nourrir le sol car à terme ils se dégradent pour s’incorporer à la terre et en améliorer la structure. 

Le faux semis 

C’est une technique de culture simple mais sûre, et qui permet d’alléger considérablement la corvée de désherbage. Elle consiste à travailler la terre comme si vous alliez semer quelque chose....mais à ne rien semer, et laisser toutes les graines en dormance dans le sol, germer toutes seules...pour mieux pouvoir tout arracher ensuite, au stade de jeunes pousses, par un simple coup de râteau !

 

Il ne restera plus alors qu’à réaliser le vrai semis des plantes que l’on souhaite voir pousser, lesquelles seront alors en concurrence avec peu voire pas de mauvaises herbes. Malin non? 

 

Le faux semis est à effectuer une quinzaine de jours avant le vrai semis. Le bonus? Comme la terre a déjà été préparée pas très longtemps avant, il n’y a pas besoin de la travailler de nouveau avant d’effectuer le vrai semis. 

Venir à bout des mauvaises herbes sans traitement chimique 

L’occultation, une technique lente de désherbage 

C’est une méthode particulièrement intéressante pour défricher un terrain qui n’a jamais été travaillé, ou qui est couvert de beaucoup de plantes indésirables adultes, bien enracinées et qui seront difficiles à arracher à la main, mais qui demande de la patience.

 

Recouvrez la surface que vous souhaitez désherber d’une bâche, de cartons, d'une épaisse couche de paillis (30 à 50cm) ou de tout autre support qui empêche la lumière de passer. Trop longtemps dans l’obscurité sans pouvoir faire leur photosynthèse, les plantes vont s’étioler et se décomposer. 

le buttage

Butter c’est ramener de la terre vers le pieds de la plante que l’on veut faire pousser, pour lui permettre d’avoir plus d’éléments nutritifs, et pour la protéger contre les mauvaises herbes qui souhaiteraient pousser près de sa tige, qui se trouvent étouffées par la quantité de terre.

 

Cette solution n’est possible que pour certaines plantes, comme les pommes de terre, les asperges, les haricots, les poireaux notamment. 

Le désherbage mécanique 

Attention mécanique ne signifie pas “avec un engin à moteur”. Non. Le désherbage mécanique est celui par lequel vous allez exercer une action mécanique sur la plante pour en venir à bout : la couper puis l’arracher ou directement l’arracher.Couper une mauvaise herbe peut être utile pour la fragiliser et pouvoir plus facilement l’arracher ensuite.

 

C’est une étape facultative que vous pouvez faire plusieurs jours avant l’arrachage. Pour l’arracher vous pouvez la sarcler (arracher la plante et sa racine avec la main ou un outil comme une grille par exemple) ou la biner (casser la croûte de surface pour aérer la terre et ôter par la même occasion les plantes à faible enracinement).

 

Faites attention, en binant ou sarclant, à ne pas couper les racines des plantes indésirables car cela risquerait d’accélérer la prolifération de ces plantes, ce qui est l’inverse du résultat que vous cherchez à obtenir ! 

Le désherbage thermique 

Vous pouvez enlever vos mauvaises herbes en brûlant les parties aériennes avec un désherbeur thermique, qui va dégager une chaleur intense entraînant la mort des plantes.

 

Cette technique n’est valable que si les plantes ne sont pas profondément enracinées (sinon elles referont une pousse à partir de leur racine) et à l’inconvénient d’utiliser une bouteille de gaz pour alimenter le brûleur.

Les décoctions maison pour le jardin

Même depuis l’interdiction de bon nombre de produits phytosanitaires, les traitements proposés en magasin pour le jardin ne sont pas tous anodins. 

La bouillie bordelaise réduit par exemple la vie du sol. Le Bacillus thuringiensis, utilisé pour réguler les populations de chenilles nuisibles, tue indifféremment toutes sortes de chenilles…

 

Avoir des alternatives sûres en préparant vous-mêmes vos préparations pour le jardin, c’est possible aisément réalisable avec des ingrédients simples. Vous pouvez réaliser des purins de plantes : d’ortie, de consoude…Le purin de consoude en pulvérisation est un excellent fortifiant pour les jeunes plants.

 

Plus tard, il soutient la production des légumes fruits (tomates, aubergines, cucurbitacées), et est également excellent pour les petits fruits, les rosiers, les fruitiers. Les produits anti-pucerons et anti cochenilles du commerce sont majoritairement composés d’huile de colza donc plutôt que d’en acheter en bidon “phytosanitaire” vendu bien plus cher que l’alimentaire, voici une recette maison : 2 cuillères à soupe d’huile de colza 2 cuillères à soupe de savon noir puis les diluer avec 1 litre d’eau tiède. 

Conclusion

Vous avez apprécié cet article sur les bonnes pratiques pour un jardin écologique et avez décidé d’explorer d’autres thèmes que le jardin? N’hésitez pas à fouiller dans le blog, commencez peut-être par les principes pour une vie durable afin d’y trouver les principales astuces pour limiter vos déchets. Bonne lecture !

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